
La chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme accompagne les agriculteurs, qui le souhaitent, à transmettre leur ferme. Des conseillers spécialisés aident les futurs retraités à préparer leur projet le plus tôt possible. Sur le terrain, le défi est de taille.
Olivier Lastiolas, conseiller transmission à la Chambre d’agriculture du département, le constate. « Un agriculteur propriétaire de 100 % de ses terres, ça n’existe pas dans le département. Et les parcelles en fermage (louées) sont le plus souvent disséminées sur une ou plusieurs communes. » Un chef d’exploitation doit convaincre ses propriétaires de lui faire confiance. Et, ça se prépare en amont. « C’est souvent le problème pour certains. Il n’y a pas eu d’anticipation pour la transmission de la ferme ».
Le maintien de l’unité foncière reste la principale difficulté
« Une connivence étroite doit s’instaurer entre le cédant et le repreneur pour éviter le “plan B” ». À savoir que le propriétaire vende au plus offrant. « S’y prendre le plus tôt possible augmente les chances, martèle le conseiller, afin que celui-ci se pose les bonnes questions pour préparer la reprise. »
“Attaché à ce qu’il a construit sur ses terres, l’agriculteur cédant veut que sa ferme perdure“
Philippe Voyer, conseiller à la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme
Des stages de parrainage pour accompagner
« Attaché à ce qu’il a construit sur ses terres, l’agriculteur cédant veut que sa ferme perdure », souligne Philippe Voyer, conseiller transmission. C’est dans ce sens que des stages de parrainage sont mis en place par la chambre d’agriculture. D’une durée de douze à quinze mois, ils permettent au candidat qui souhaite s’installer de se tester sans obligation de reprise « une fois qu’un bon feeling est établi. » Mais également d’expérimenter l’environnement autour de la ferme. Se faire connaître et s’insérer dans le milieu.
Au travers du répertoire départ-installation, la chambre d’agriculture inscrit, chaque année, entre 40 et 50 exploitations. Et près de 230 cessations d’activités sont comptabilisées sur la même période. L’accompagnement des jeunes candidats à l’installation s’avère crucial pour le maintien des fermes puydômoises.